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Les lectures d'Esperana

Jeudi 11 mars 2010 à 18:42

   JE ME SOUVIENS DE SCHELKLINGEN – Une jeune alsacienne dans un camp de rééducation nazi.
MARIE LOUISE ROTH-ZIMMERMANN


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Premier livre du challenge des livres et des régions. J'ai décidé de commencer par une autobiographie, d'une alsacienne déportée.

 

Résumé


27 octobre 1942 : Marie-Louise Zimmermann, seize ans, de Bischwiller, et ses parents sont arrêtés par la police nazie et transférés dans un camp de rééducation pour réfractaires au nazisme, à Schelklingen dans le Wurtemberg. Ils y retrouvent des centaines de familles déportées de toute l'Europe pour être remises, comme eux, dans le "droit chemin". Brimades, promiscuité, embrigadement sont leur lot quotidien jusqu'à la libération en 1945. Réconfortée par les souvenirs d'une enfance radieuse avant guerre, éclairée par la fraternelle humanité de ses compagnes et compagnons de misère, la jeune adolescente alsacienne garde intact l'espoir et apprend au plus noir des malheurs partagés, les ressorts de la solidarité et de la liberté. Regard féminin sensible et fin sur les horreurs de la guerre, le témoignage de Marie-Louise Roth-Zimmermann se révèle une magnifique leçon de vie pour les générations d'aujourd'hui
.


 
 

L'auteure
 

Marie Louise Roth Zimmermann ets la fille de Gérard et Marie Thérèse Zimmermann. Elle nait en 1926 à Bischwiller ( 67). De 1942 à 1945 elle doit vivre dans le camp SS de rééducation à Schelklingen. Après la guerre, elle retourne en Alsace et fait ses études à Nancy et à l’Université de Starsbourg. En 1953 elle obtient un agrégation en anglais puis enseigne au lycée d’Epinal. La même année elle épouse Ernest Roth. En 1976, elle complète son doctorat à l'Université de Strasbourg, avec une thèse sur Robert Musil (écrivain autrichien). Elle a été nommée professeur de littérature allemande moderne à l'Université de la Sarre. Elle est retraitée depuis 1992. Et c’est en 1999 que sort sont Autobiographie : je me souviens de Schelklingen.


 

Petit rappel historique

Tout d’abord une petite rétrospective historique car il faut bien passer par là pour vraiment comprendre le témoignage de cette femme. La seconde guerre mondiale est un épisode douloureux pour les alsaciens. L’alsace est une région qui se trouve à la frontière de l’Allemagne, et a été longtemps convoitée par les allemands. En 1870 à l’abdication de Napoléon III devant les Prussiens, l’Alsace est annexée à l’empire Prussien. Puis arrive la Première Guerre Mondiale et cette région redevient française. Ensuite lors de la seconde guerre mondiale elle redevient allemande (illégalement par le souhait d’Hitler). Les hommes en âge de se battre sont enrôlés de force dans la Wehrmacht (armée allemande). On les appels les Malgré-nous. C'est-à-dire que les alsaciens devaient combattre contre leur patrie : l’armée française ! On retrouve souvent des témoignages ou des faits historiques, où une partie de la famille se trouve du côté français tandis que l’autre se trouve du côté allemand lors des batailles. Beaucoup de Malgré-nous se sont retrouver à se battre en Russie, ont du subir les hivers sibériens et les camps de concentration (Tambov).Une partie des femmes étaient envoyées en Allemagne pour le travail forcé. Elles devaient contribuer à l’économie allemande et étaient hébergées dans des familles allemandes ou dans des camps. En ce qui concerne les villages qui se trouvaient au bord du Rhin, ils ont été évacués en 1939. Les villageois ont cru dans un premier temps aller en Haute Saône, mais se ils se sont retrouvés dans le sud-ouest de la France, où ils ont tissés des liens avec les autochtones. Ce qui se traduit aujourd’hui par des jumelages entre villages alsaciens et villages des Landes , Lot et Garonne… C’est vrai qu’une grande amitié existe car chaque année les habitants du Sud-Ouest viennent rendre visite à leurs amis alsaciens, de génération en génération. 


 

Mon avis

 

Par le témoigne de Marie Louise Roth, on découvre une nouvelle information sur les nazis que je ne connaissait pas vraiment. Ces derniers avaient vraiment une idée bien spéciale de,  passez-moi l’expression « qui se ressemble, s’assemble ». En effet, j’ai découvert dans ce témoignage, qu’ils avaient créer plusieurs sortes de camps, en plus des camps d’extermination et de travail. Chaque personne faisait partie, « d’une catégorie à classer », à exterminer, à transplanter (germaniser). Mme Roth- Zimmermann, quant à elle, s’est retrouvée dans un camp de rééducation, car elle et sa famille étaient des instituteurs et montraient qu'ils étaient français. Bien sûr ils étaient traités comme de la viande, comme si en mettant l’homme à nu on pouvait tout savoir de lui. Dans le camp, ils étaient plusieurs nationalités, ne parlant pas la même langue, mais l’amitié et la solidarité s’y était installée. Âprès avoir passé presque 2 ans dans le camp, ils se font héberger par des habitants du village. Elle découvre au travers de leur relation que les allemands ne sont pas comme les nazis du camps. Ils lui ont fait découvrir l'Allemagne traditionnelle et humaine. Ils avaient honte de ce qui se passait avec les nazi et notamment du camp de Schelklingen. Ce sont eux qui les ravitaillait et qui leur donnait les dernières nouvelles (débarquement, libération) ils écoutaient Radio Londres. C'est cette relation qui lui a donné envie de travailler pour la réconciliation franco - allemande, après la libération. Ce que je peux dire après avoir lu ce témoignage c'est que j'ai découvert au travers de celui-ci une nouvelle page de l’histoire de la seconde guerre mondiale.


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