Des fleurs à l'encre violette - Gilles Laporte


Couverture Des fleurs à l'encre violette


Catégorie : Historique
Nombre de pages : 373
Date de parution : 2013
Editeur : Pressess de la cité




Résumé
 
 
 
 
En Lorraine, de1873 à 1923. Le roman de deux frères que tout oppose : l'aîné, Victore Delhuis, personnalité brillante, n'aspire, jusqu'au mépris des siens, qu'à la réussite sociale, tandis que le cadet, Clément, épouse les idées progressistes de son époque et prépare le concours d'entrée à l'Ecole Normale d'instituteurs.

Au coeur de cette désunion fraternelle, leur mère, Rose-Victoire, qui, très jeune, s'est affranchie du carcan bourgeois de sa famille pour épouser un modeste cantonnier, et qui portait en elle un rêve secret, devenir institutrice.

Avec ces vies pleines et attachantes, portées par un idéal, Gilles Laporte rend hommage à l'école publique naissante.


Mon avis

 
 

Je remercie tout d’abord les éditions Terres de France et Babelio pour m’avoir fait participer à la masse critique du mois de janvier. 

J’ai donc pu recevoir ce livre de Gilles Laporte, auteur que je ne connaissais pas du tout, peut-être l’ai-je déjà croisé dans le salon du livre de Colmar, je ne sais plus.

Grande fan des lectures du terroir, je lis très régulièrement des romans historiques de ce genre ci, et plus particulièrement ceux de Presses de la cité, car pour moi c’est plus ou moins une valeur sûre. Rares sont leurs romans que je n’ai pas aimé. Je crois même qu’il n’y en a aucun.

Tout d’abord le titre m’intriguait : « Des fleurs à l’encre violettes » je pensais qu’il y aurait une histoires d’écriture, de dessins ? Mais non, bien sûr on retrouve ce terme trois, quatre fois dans le livre, mais il ne fait appelle qu’à un seul des personnages. Car il y en a plusieurs, et oui ! En fait toute une famille qui s’étend des arrières grands-parents à l’arrière petit-fils, et non pas juste les deux frères Victor et Clément, Victor qui, lui, est très absent de cette saga, même si c’est un personnage far de l’histoire. En lisant la quatrième de couverture on s’attend à une autre histoire, similaire, mais différente de celle-ci.

Dès le début du livre, j’ai vraiment pu être plongée en plein dans la fin XIXe siècle. Avec leur façon de vivre, leur façon de se tenir, de parler et le fait qu’à l’époque on ne montrait pas ses sentiments envers ses enfants… Surtout le premier couple, Hermance et Justin : le vieux couple. Justin paraît froid et grognon, mais je me suis attachée à lui, car on découvre ses faiblesses, et on sait pourquoi il a ce comportement. Hermance quant à elle est une belle-mère et grand-mère sympathique. Rose-Victoire, qui devrait être le personnage principal, ne m’a pas plus touché que ça, ni ses rapports avec sa famille et surtout avec son père. Clément, lui, le petit-fils, est attachant, Victor, son frère, même si on ne le voit pas souvent est tout l’opposé. Le personnage qui m’a le plus touché c’est celui d’oncle Ernest. Voir son malheur, perdre sa ferme et sa femme dans la catastrophe de Bouzey ( fait historique) m’a vraiment fait mal au cœur. Cette rupture de digue qui a engloutie plusieurs villages, je n’en avais jamais entendu parler, mais je pense qu’elle reste gravée dans la mémoire des Vosgiens, quelle horreur et quelle injustice, quand les coupables sont acquittés !

Récit de la catastrophe dans l’Est Républicain de 1895 :  Un lac rompt ses digues, 43 morts.
Samedi matin : Le Lac de Bouzey a crevé aujourd’hui à 5 heures du matin. Les eaux se précipitent dans la vallée, inondant tout, ravageant les villages et les campagnes, les communications sont rompues. A Darnieulles le village est envahi, la gare située sur un terrain élevé à 2,20 m d’eau le soir. Le spectacle est lamentable. Les maisons sont rasées. L’on aperçoit de tous côtés des cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants. Sur une longueur de 20 km, tout est détruit. Sept millions de mètres cubes d’eau se sont rué d’une hauteur de huit mètres sur le village de Bouzey… »
 

Un des sujets principal est également la place de l’enseignement laïc, dans ce livre. Je ne savais pas qu’à l’époque beaucoup de personnes pouvaient être monarchiste, et que l’école laïc et gratuite était une hérésie, je pensais que tout le monde était pour. Heureusement qu’il n’y a pas eu de retour en arrière

Une saga familiale fort sympathique, qui se lit d’une traite.

Dans ce livre on trouve également plusieurs autres références aux livres de la bibliographie de Gilles Laporte, livres qui ne m’aurait pas interpellés plus que ça, mais du coup je pense m’y intéresser de plus près. Notamment «  la fontaine de Gérémoy » qui raconte comment la ville de Vittel devient une station thermale.


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