Rosalie une enfance à la ferme – Rosalie Firholz
Catégorie : Autobiographie
Nombre de pages : 171
Date de parution : 2003
Editeur : La Nuée Bleue
Résumé
La vie à la ferme n'a jamais été facile, n'en déplaise aux nostalgiques. Rosalie Firholz sait de quoi elle parle : aînée d'une famille de quatre enfants, elle a grandi au rude rythme des travaux des champs. On ne se posait pas de questions en ce temps-là ; le travail devait être fait, sans se plaindre. Les moments de joie étaient rares, mais pleinement vécus : une promenade à vélo, un voyage en train, une fête de famille. Et quand a surgi la guerre, il a fallu se montrer plus solidaire encore...
Dans ce livre merveilleusement écrit et récompensé par le Prix de l’Académie nationale de Metz, Rosalie nous emmène sur les traces de la fillette qu'elle était jadis, quelque part aux lisières de l’Alsace et de la Lorraine. Lorsqu'elle parle de son instituteur, de la naissance de son petit frère ou de la folie de la guerre, c'est l’humanité en général qu'elle évoque. Emouvant et drôle, son récit est la mémoire de toute une génération de Français de l'Est.
Mon avis
Ce livre, je l’avais repéré il y a quelque temps déjà, mais quand j’ai voulu l’acheté, il n’était plus en stock. J’ai donc profité du salon du livre de Colmar pour me le procurer. En fait j’y suis tombée par hasard en passant devant le stand de la Nuée Bleue (éditeur du livre), c’était le début d’après-midi, et là se tenait une petite dame d’un certain âge, et je l’ai reconnue. Je suis allée vers elle et nous avons un peu discuté ensemble. Le souvenir que j’en garderai (et qui m’a fait sourire) c’est les grandes piles de livres à côté d’elle où les dédicaces étaient déjà écrites, il n’y manquait plus que d’y mettre le nom.
Parlons du livre : c’est un livre- témoignage où l’on peut découvrir l’enfance de cette petite paysanne du nord de l’alsace née en 1927. On suit donc ses premières année jusqu’à la deuxième guerre mondiale. La vie était plus difficile à cette époque et on sortait à peine de son village. C’était vraiment une expédition d’allée en ville à Strasbourg du fait de l’éloignement. Rosalie est l’ainée, et a du vite se conduire comme une « grande ». On voit qu’elle a beaucoup d’affection pour ses parents mais ceux-ci ne lui le montre pas beaucoup. Nous faisons aussi connaissance de ses oncles et tantes du côté de ses deux parents. La famille de son père était un riche villageois mais le patriarche étant parti trop tôt ce sont les enfants qui ont repris l’exploitation.
Deux choses m’ont beaucoup touchés dans ce livre : La petite fille qui perd sa grand-mère mais ne comprend pas ce qu’est la mort. Et la deuxième : lors de la libération de son village par les américains juste quelques minutes avant qu’ils arrivent chez elles un jeune allemand enrôlé de force je suppose veut fuir car il ne veut pas mourir et veut revoir sa mère. Son collègue, qui est devenu fou, l’abat de sang froid. Rosalie assistera à la scène et prendra dans ses bras cet adolescent agonisant. La chose qui m’a fait rire c’est la scène avec les américains qui lui donne des préservatifs, elle, croyant que ce sont des boyaux, qu’elle pourra utiliser quand, le lendemain son père tuera le cochon.
Un joli témoignage où il n’y a aucune longueur. Ce livre a d’ailleurs été écrit un soir de noël, pour sa famille sans penser qu’un jour il serait publié.
A la suite de ce premier roman, Rosalie Firholz a continué d’écrire sa vie, elle a donc publié d’autres livres :
Un amour la vie
Un bouquet de souvenirs
L’année de mes vingt ans
Je suis également allée sur son site internet où se trouvent ses interview où on peut en apprendre un peu plus sur elle et sur son livre.